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Casablanca, espèce d’espace

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Martine Derain est une artiste familière du Maroc, que l’on connaît pourtant peu. Une exposition esquisse enfin son parcours de promeneuse engagée dans tous les espaces qu’elle rencontre.
 

Sa première fois à Casablanca, c’était en 1996, aux côtés de Hassan Darsi. Martine Derain y menait l’une des éditions de Numéro, une revue d’affiches créées par des artistes. De la poésie et de la photo imprimées en sérigraphie industrielle et collées sur les murs de la ville. A l’époque, Casa n’était pas le panneau d’affichage permanent qu’on connaît aujourd’hui. Suivis de près par les autorités, Martine et Hassan ont malgré tout placardé le centreville et le quartier Moulay Rachid, créant de petits attroupements
face au jamais-vu : investir l’espace public d’images et de mots.

 

Presque vint ans après, Martine Derain s’attelle au lieu peu évident de l’Institut français de Casablanca qui, comme elle le dit si bien, est davantage un espace public qu’un espace d’exposition. Beaucoup s’y sont cassé les dents, et malgré les sourires polis de la sphère arty casablancaise, on y a rarement vu un accrochage réussi.
Pour éviter cet écueil, elle a décidé d’investir tous les espaces de l’Institut, et si possible ceux qui ne sont pas attendus : du sol aux écrans, en passant par les espaces de lecture.
« J’aime bien travailler sur ce que sont réellement les espaces. L’Institut français est plutôt un lieu de vie, d’usage. L’endroit le plus fréquenté est celui de la médiathèque, j’en ai fait le centre névralgique de mon exposition. »
 
Telle une géologue
Sur le présentoir circulaire de l’entrée, on retrouve son activité favorite depuis quatre ans : l’édition.
Martine Derain a fondé les Editions Communes dans la foulée de l’association du même nom, et y publie
à perte mais avec beaucoup de plaisir de petits bijoux éditoriaux. Telle une géologue, elle dit avoir foré une « carotte » dans les strates qui composent son travail… 

Marie Moignard

Vous pouvez lire la suite de cet article dans le Diptyk magazine numéro #28

 

 

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