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Nu sans érotisme

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Rachid Sebti, peintre virtuose de l’école du Nord, met en scène le corps féminin dans des postures pudiques.
 

Dans les guides et les dictionnaires des plasticiens marocains, le nom de Rachid Sebti est presque toujours absent. Pourtant, le peintre, installé en Belgique, est l’un des artistes marocains les plus connus et les plus cotés à l’étranger. Issu de l’école du Nord, profondément marquée par l’enseignement de la peinture classique espagnole, l’artiste partage avec Mohamed Drissi son expérience picturale, farouchement fidèle à la représentation, jamais tentée par quelque formalisme abstrait ou d’autres modes de monstration contemporaine. Les deux artistes vouent également une constante fascination au corps féminin. Mais, alors que Drissi, sans cesse en quête d’une laideur expressive, fait preuve d’une liberté troublante en multipliant les mises en scène les plus audacieuses du corps féminin, les tableaux de Sebti, de facture naturaliste, cherchent à saisir la beauté féminine avec le souci permanent de voiler tout ce qui peut la donner à voir comme un sujet érotique. En témoigne une part de son oeuvre explicitement inscrite
dans la lignée de l’art orientaliste, comme le montrent les titres de ses toiles (Le Bain, Le Harem, La
Danseuse, La Captive, etc.)
 
Enfermées au harem
Si les peintres orientalistes représentent le corps féminin dans une lascivité outrée, Sebti emprunte ses thèmes à l’iconographie de ses prédécesseurs en lavant les corps de tout érotisme racoleur…

Youssef Wahboun

Vous pouvez lire la suite de cet article dans le Diptyk magazine numéro #28

 
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