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ET SI LE MARCHÉ REDÉMARRAIT… POUR DE BON

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Après une vente de décembre sous le signe de la reprise, la CMOOA attend des confirmations de cette vacation. Au programme, retour aux valeurs sûres en attendant des jours vraiment meilleurs.

La vente d’avril qui se déroulera à l’hôtel des ventes casablancais propose un éventail de peinture marocaine moderne.

Deux œuvres majeures de Cherkaoui (artiste mort à 33 ans, connu pour sa production très limitée).

La première,  Ludmilla ( prénom de la femme de l’artiste), est issue d’une collection privée de Rabat. Dans cette œuvre majeure, on retrouve des influences de Paul Klee, Roger Bissière et Mondrian…

La seconde, très documentée, est issue de la collection du frère de l’artiste toujours vivant, très disputée en coulisses par les marchands de la place et finalement remportée par la CMOOA. Ce tableau, de dimensions exceptionnelles pour l’artiste (73 x 92 cm), est daté de 1965 et titré au dos « Linda ». Le catalogue, toujours de belle facture, propose en documentation des affiches réalisées par Mohamed Cherkaoui pour l’Office marocain du tourisme en 1958. A œuvres exceptionnelles, prix exceptionnels. Les deux tableaux sont estimés autour de 800 000 DH, une estimation conforme à la cote de l’artiste. Farid Ghazaoui, directeur des ventes et fin connaisseur de Cherkaoui, confie que « les enchères devraient grimper vu l’extrême rareté de ces formats. » En effet, la dernière œuvre de l’artiste (une œuvre de même nature, moins importante en dimensions, provenant de la collection de Monique de Gouvenain) était adjugée               750 000 DH en décembre 2008, en plein cœur de la crise. Petite curiosité pour l’artiste : une poterie signée de Cherkaoui offerte à un ami à l’occasion de la naissance d’un enfant, datée de 1965, dédicacée « A Tarik », est proposée au prix de      300 000 DH.

De Gharbaoui, sur 6 lots proposés, une œuvre également exceptionnelle issue de la prestigieuse collection du Dr Mustafa Benslimane, grand ami de l’artiste. Exceptionnelle par la taille (97 x 163 cm), par la palette (un fond bleu indigo) et par son excellent état de conservation, cette toile promet de dépasser le million de dirhams, au moment où il devient de plus en plus difficile de trouver des œuvres de cette dimension sur le marché.

De Tayeb Lahlou, contemporain de Majorelle, qui dirigea l’Office du Tourisme de Marrakech, la vente propose une belle sélection de 6 toiles dont 4 sont issues de la collection de la fille de l’artiste. Au programme, paysages et portraits et une curieuse toile abstraite. Les estimations, entre 100 000 et 200 000 DH pour les grandes pièces, devraient intéresser privés et institutionnels conscients de la relative rareté de l’artiste.

Ben Ali Rbati est toujours à la fête à la CMOOA. Artiste majeur de l’histoire de la peinture marocaine, ce peintre de genre voit sa cote régulièrement confirmée lors des vacations casablancaises (voir résultats de la vente CMOOA de décembre 2009 ). La rareté des œuvres suscite l’intérêt croissant des collectionneurs. Cette fois-ci, une œuvre de l’ancienne collection du Khalifa de Tétouan qui représente un jour de fête à Tanger est proposée autour de 400 000 et 500 000 DH.

Du côté des orientalistes, le clou de la vente sera une toile d’Alfred Dehodencq de belles dimensions qui représente une scène de la vie quotidienne à Tanger vers 1859. Cette œuvre du XIXe devrait dépasser sans peine les 3 MDH. Enfin, on verra se dessiner une belle collection de cavaliers au fil des « gros lots » de la vente. Les ténors de l’orientalisme XIXe promettent encore de beaux résultats : Frederic-Arthur Bridgman, Henri-Emilien Rousseau, Adolph Schreyer, Maurice Romberg. En salle de ventes, un acheteur peut toujours faire de bonnes acquisitions. La vente d’avril propose des œuvres pour tous les budgets. Ainsi, à titre d’exemple, à partir de 40 000 DH, on pourra acquérir un petit dessin de style surréaliste d’ Azéma ; à partir de 60 000 DH, une petite toile de Tayeb Lahlou ou de Hamri ; de 100 000 DH, une œuvre figurative de Rabii…

A partir de 150 000 DH, un très beau Belkahia de période Prague (années 60). Au-delà, pour une petite toile de Majorelle, il faudra prévoir 500 000 DH.

Enfin, autour de 800 000 DH, c’est ce qu’il faudra débourser pour un  Cherkaoui de la collection proposée, pour un portrait par Majorelle, ou encore pour les cavaliers orientalistes de Schreyer, ou Rousseau.

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