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L’AFRIQUE FACE AU MONDE

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À l’occasion de la quatrième édition d’Addis Foto Fest, zoom sur cinq photographes de différents horizons dont l’approche personnelle révèle des questions universelles.

 

Cette année le slogan d’Addis Foto Fest  se veut rassembleur : « Uniting Africa and the world through photography » (Unir l’Afrique et le monde à travers la photographie). Il n’est pas sans rappeler la célèbre chanson « Africa Unite » de Bob Marley. Pour sa quatrième édition, le festival éthiopien explore encore la  puissance du médium photographique avec 126 photographes venus de 40 pays. Fondée par Aida Muluneh en 2010, cette biennale fait désormais partie des rendez-vous incontournables du continent avec la Biennale de Bamako ou le Lagos Photo festival. 

 

Amilton Neves Cuna

Marraines de guerre

 

«Madrinhas de Guerra» est un projet qui revient sur l’histoire oubliée des Mozambicaines ayant participé au Mouvement national des femmes de 1961 à 1974. Ces femmes ont été parrainées par le gouvernement portugais pour fournir un soutien moral aux soldats se battant sur les lignes de front pendant la guerre d’Indépendance Mozambique. À travers des correspondances, parfois des visites, elles ont joué un rôle essentiel dans le soutien psychologique aux forces armées coloniales. En récompense, certaines ont occupé des postes influents dans la société et parfois même reçu des maisons du gouvernement portugais, avant d’être ostracisées après l’indépendance pour avoir soutenu les forces coloniales. Les projets documentaires de Cuna reviennent souvent sur des pans oubliés de notre histoire moderne en mettant l’accent sur la perception des individus qui se trouvent en marge de la société. Son travail a été exposé au Mozambique, au Ghana, au Portugal, au Brésil et au Canada. 

 

Iam Keyezua 

Corps de pierre

Les œuvres de Iam Keyezua sont des collages représentant des héroïnes, des femmes fictives ayant subi une excision. Pour évoquer le fait que plus de 125 millions de filles et de femmes dans le monde souffrent de cette pratique traditionnelle qui laisse à jamais des cicatrices physiques et émotionnelles, ses images représentent des corps comme des patchworks visuels. Sur des photos anciennes, les visages et les membres ont été remplacés par des pierres, des organes. Explorant visuellement le rituel de la mutilation, ces collages ressemblent cruellement à la manipulation du corps par autrui. Dérangeante, cette artiste revendique le titre de conteuse, refusant d’abandonner une cause qui lui est chère.

 

 

Retrouvez la suite de cet article dans le numéro #36 de Diptyk Mag actuellement en kiosque

 

Propos recueillis par Jeanne Mercier

 

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