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Le monde de l’art et la culture endeuillé après les attentats de Grand Bassam

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« Quand le calme devient une faiblesse : …cours vite ! »*

 

À la noirceur des derniers événements qui semblent devoir s’accélérer sans fin, on pourrait croire le monde de l’art et de la culture en danger.

Bamako, où la biennale à peine lancée, des « imbéciles arrogants et criminels » s’étaient emparé du Blu Radisson pour un carnage macabre… Alors même que durant l’été certaines menaces mettaient déjà plusieurs têtes à prix : journalistes ou artistes.

 

Le 18 janvier à Ouagadougou, l'artiste marocaine Leila Alaoui est partie… Pourtant « elle avait un travail à faire, une vie à vivre. »

 

À Grand-Bassam, dimanche 13 mars, il y avait là aussi des amis, et d’autres qui auraient pu le devenir… Certains ont survécu, peut-être parce que ce n’était pas encore l’heure, ou parce que par instinct de survie : ils ont couru plus vite que les autres. Mais ils sont changés pour toujours, ils emportent avec eux le dernier regard de leurs proches, comme l'artiste Ananias Léki Dago qui évoque le dernier regard d’Henrike Grohs, directrice du Goethe Institut de Côte d'Ivoire depuis 2013, une grande amie de l’Afrique que ces « imbéciles » ont achevée de 3 balles dans le dos : « Elle est partie en s’interrogeant sur ce qui lui arrivait. »*

Bientôt la biennale de Dakar ? Pour citer les spécialistes : « …après le Mali, le Burkina, ce sera au tour de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. La question, c’était de savoir, qui de la Côte d’Ivoire ou du Sénégal serait le premier. On est désormais fixé. »

Mais il serait insultant pour les victimes nombreuses de ces attentats, de n'y voir qu'une conspiration contre notre monde : celui de l’art et de la culture.


Si ces croisés d’un nouveau genre ont démontré à plusieurs reprises une haine viscérale contre l’abomination que représenteraient l’art et la culture, ils ont surtout montré une haine pour la vie, pour l’humain et toutes ses composantes. Rappelons ici la funeste prémonition de Mohamed Merah en 2012 : « J’aime la mort comme vous aimez la vie. »


Par un simple calcul tant mathématique que statistique, il était évident que ces crimes finiraient par toucher un proche, un ami, la famille.


« Mais ce qui coule dans mes veines est la rage qu'ils me lèguent… »*

* Premier et derniers vers de la chanson « Cours vite ! » de Silmarils

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seisme maroc

La rédaction de diptyk se joint aux nombreuses voix endolories pour présenter toutes ses condoléances aux familles des victimes du séisme qui a frappé notre pays.

Nos pensées les accompagnent dans cette terrible épreuve.

Comme tout geste compte, voici une sélection d'associations ou d'initiatives auxquelles vous pouvez apporter votre soutien :