Il aimait à se définir davantage comme un « matiériste » plutôt qu’un peintre. L’artiste Moa Bennani s’est éteint mercredi 29 mars, laissant derrière lui une œuvre protéiforme. Son abstraction lyrique, reconnaissable entre toutes, reposait sur une technique éprouvée de clair obscur et une alliance de couleurs telluriques et océaniques. « Il aimait bien les oppositions et les contrastes, le mat face au lisse, le blanc face au noir, le transparent face au gras », précise le peintre Fouad Bellamine qui a exposé auprès de Bennani en 2005 à Venise. Bellamine le compare à une autre « comète » de la peinture au Maroc : le peintre rbati Larbi Belcadi avec lequel il avait en commun un même attrait pour les matériaux bruts et une même défiance à l’égard de la peinture de chevalet.
En 2020, Moa Bennani, lauréat des Beaux-Arts de Tétouan, avait exposé en compagnie de son fils, Kim Bennani, à la Galerie de la Banque Populaire de Rabat, mais sa dernière exposition d’envergure fut sans doute présentée par la Loft Art Gallery en 2017. Intitulée « Elle et Moi », l’artiste y célébrait une histoire d’amour passionnelle avec la peinture.
La rédaction
Contemporary art from Africa and the Arab world Since 2009, published in Casablanca
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