Miloud Labied sort de l’ombre grâce à l’exposition d’une cinquantaine de ses toiles au Musée de Bank Al-Maghrib. On y découvre l’éclectisme de ce peintre autodidacte disparu en 2008 qui a exploré toutes les tendances de son époque.
Miloud Labied avait mis sa curiosité mise au service de l’art. De ses premiers pas dans les années 1960 à sa mort en 2008, l’artiste n’a jamais cessé d’expérimenter, de chercher des solutions picturales diverses et de se réapproprier, à sa manière, certains protocoles des tendances artistiques de son époque qui le fascinaient. Ce parcours très diversifié, où les clins d’œil plus que les références ou inspirations directes sont nombreux, permet de saisir cette écriture multiple qui tente d'interpréter les mouvements de l'art et les mouvements dans l'art conjugués aux reflets émouvants de la vie.
Pop art à la sauce cubiste
Si certains tableaux des années 1960 évoquent les petites merveilles de Klee, d’autres sont une interprétation malicieuse du pop art à la sauce cubiste, voire dadaïste, comme cette peinture de 1968 qui, avec ces capsules collées dans un tapis de touches colorées délicatement agencées, fait portrait et peut-être même autoportrait. D’autres tableaux encore font allusion à la peinture géométrique qui a régné quasiment en maître pendant deux ou trois décennies […]
Claire Stoullig
« Miloud Labied, un art magistral de l’ellipse », Musée de Bank Al-Maghrib, Rabat, jusqu’au 31 mars 2018.
Article à retrouver intégralement dans le numéro 41 de Diptyk, bientôt en kiosque
Contemporary art from Africa and the Arab world Since 2009, published in Casablanca
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