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Rencontres photo d’Arles, la sélection de Marie Moignard

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Que voir aux Rencontres d’Arles ? Notre spécialiste de la photo, Marie Moignard, propose de découvrir l’univers seventies du ghanéen James Barnor, l’œuvre exigeante de Bettina Grossman dévoilée par Yto Barrada ou encore les utopies perdues d’Arash Hanaei.

James Barnor. Peter Dodoo, élève de yoga de M. Strong, Studio Ever Young, Jamestown, Accra, circa 1955. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

James Barnor à la Fondation Luma

Incontournable et indissociable des Rencontres d’Arles, la fondation ouverte en 2021 par Maya Hoffmann est un passage obligé. Bijou muséal autant qu’architectural, on y va pour découvrir la large collection de cette mécène historique du festival, autant que pour l’architecture étonnante de Franck Gehry qui cache un toboggan à l’intérieur du bâtiment, pour glisser jusqu’au rez-de chaussée ! Message fort pour la photo africaine, cette année le Ghanéen James Barnor est à l’honneur avec une sélection d’images inédites qui rejoindra les Archives Vivantes de la Fondation Luma.

James Barnor, Stories. Le Portfolio (1947-1987), Fondation Luma.
Série Hantologie suburbaine, croquis pour vidéo et dessins (en cours), 2022. Avec l’aimable autorisation d’Arash Hanaei / BMW ART MAKERS.

Réveiller les utopies avec Arash Hanaei

Pratiquant le dessin numérique depuis 2008, le plasticien iranien Arash Hanaei s’intéresse à la civilisation post-Internet et aux rapports psycho-géographiques. Son exposition « Hantologie suburbaine », curatée par Morad Montazami, plonge le spectateur dans le métavers pour repenser l’architecture banlieusarde des années 1960-70 et ses utopies perdues. Montazami et Hanaei sont les premiers lauréats du tout nouveau programme BMW Art Makers. Le constructeur automobile, qui soutient la photographie depuis plus de dix ans, avait lancé en 2021 ce nouveau prix destiné à un duo artiste-curateur.

Arash Hanaei, « Hantologie suburbaine », Cloître Saint-Trophime.
Bettina Grossman. Carnet de dessin. Avec l’aimable autorisation de Bettina Grossman.

Yto Barrada révèle Bettina Grossman

Un jour, Yto Barrada fit une rencontre incroyable : celle de Bettina Grossman, résidente du mythique Chelsea Hotel à New York où elle vécut en quasi-recluse de 1970 à sa mort en 2021. L’artiste marocaine se transforme en commissaire pour cette première exposition monographique de l’Américaine prolifique, qui mêle photographie, vidéo, sculpture, peinture… Dans ce « Poème du renouvellement permanent », on pénètre un univers tentaculaire qui se nourrit de lui-même, à travers « des formes géométriques répétitives à la dimension transcendantale et presque chamanique ».

Bettina Grossman, « Poème du renouvellement permanent », salle Henri-Comte.

Marie Moignard

Rencontres photographiques d’Arles, jusqu’au 25 septembre 2022, divers lieux dans la ville.

Visuel en Une : James Barnor. Sophia Salomon, fille du propriétaire de James Barnor, Accra, circa 1972. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.
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