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Que collectionner pendant la 1-54 Marrakech ?

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Des cyanotypes rehaussés à l’aquarelle d’Aassmaa Akhannouch aux textiles militants d’Ambrose Rhapsody Murray, Diptyk vous propose une sélection d’oeuvres pour tous les budgets.

Nicolas Lambelet Coleman, Café Bar in Tangier, 2022, huile sur bois, 76 x 61 cm. Courtesy de l’artiste et de Foreign Agent, Lausanne

Nicolas Lambelet Coleman

Dans la série Un Étranger au Maroc, Nicolas Lambelet Coleman se met en scène dans un Tanger intemporel. Scène d’intérieur richement ornementée, scène de café ou de rue agrémentée de zellige, on peut voir dans la peinture de l’Américain de discrètes références à l’univers d’un Matisse qui, lui aussi, découvrit la ville du détroit un siècle plus tôt. Lambelet Coleman a participé à des expositions en Amérique et en Suisse et a été montré à la dernière 1-54 de New York.

FOREIGN AGENT – 3 200 € / 35 000 dh
M’barek Bouhchichi, Sans titre, 2023, technique mixte sur caoutchouc, 100 x 95 cm

M’barek Bouhchichi

Le plasticien M’barek Bouhchichi s’intéresse à la question de la représentation du corps noir et à la persistance de phénomènes de ségrégation liés à la couleur de peau dans le sud du Maroc, sa région d’origine. Utilisant une diversité de médiums, il signe aujourd’hui un retour remarqué à la peinture. En 2020, l’une de ses oeuvres a intégré les collections du Centre Pompidou.

L’ATELIER 21- 6 300 € / 70 000 dh
Abdelkader Benchamma, Cosma - Cosmatesque, 2022, encre et technique mixte sur papier, 240 × 93 × 2 cm. © Courtesy Templon, Paris/Bruxelles/New York

Abdelkader Benchamma

Lauréat en 2015 du Prix Drawing Now, Abdelkader Benchamma travaille entre Paris et Montpellier. Adepte des installations murales et du dessin, il s’attache à créer des formes géologiques ou minérales auxquelles il confère une dimension onirique ou surnaturelle. Il a exposé en 2021 à la Fondation Lambert et participera en mars 2023 à une exposition collective au MO.CO Montpellier Contemporain.

GALERIE TEMPLON – 40 000 € / 442 000 dh
Barthélémy Toguo, Sans titre, 2019, encre sur toile, 140 x 200 cm. Courtesy de l’artiste et de la Galerie 38, Casablanca

Barthélémy Toguo

Sculpture, céramique, vidéo, peinture, le Camerounais Barthélémy Toguo est connu pour la diversité et la richesse de sa pratique artistique. Dans ses encres sur toile aux subtils effets vaporeux, les corps contorsionnés ou mutilés traduisent la difficulté d’être dans ce monde barricadé dans la peur de l’autre. Plusieurs de ses oeuvres ont rejoint les collections de prestigieuses institutions comme le Centre Pompidou ou le MoMA.

LA GALERIE 38 – 75 000 € / 828 000 dh
Ana Silva, Agua 042, 2021, sac en plastique tissé, dentelle, broderie, 170 x 170 cm. Courtesy de l’artiste et galerie MAGNIN-A, Paris. Photo studio Louis Delbaere

Ana Silva

Née en Angola, l’artiste-poètesse Ana Silva brode ses personnages, femmes et enfants, sur des chutes de tissu ou des sacs en plastique qu’elle utilise comme toile de fond. En redonnant une fonction noble à ces rebuts, elle souligne en creux le gaspillage des ressources à l’oeuvre dans nos sociétés contemporaines, dont l’Afrique pâtit en premier lieu. Silva a exposé au Musée d’Art moderne de Paris et à la dernière Biennale de Dakar. Une oeuvre délicate et engagée.

MAGNIN-A – 5 000 – 15 000 € / 55 000 – 166 000 dh
Aassmaa Akhannouch, La natte, série La maison qui m’habite encore, 2019, 30 x 40 cm, édition 6/7

Aassmaa Akhannouch

Originaire de Meknès, la photographe Aassmaa Akhannouch a remporté en 2021 le Prix de la photographie HSBC pour sa série La maison qui m’habite encore dans laquelle l’artiste revisite avec nostalgie ses souvenirs d’enfance. La technique du cyanotype à laquelle elle a recours est souvent rehaussée à l’aquarelle comme pour défier l’usure du temps.

GALERIE 127 – 2 100 € / 23 000 dh
Collin Sekajugo, Stock Image - 40 - Colourful Wedding, 2022, acrylique et techniques mixtes sur denim, 190 x 140 x 3,2 cm. © Collin Sekajugo. Courtesy de l’artiste de de la galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

Collin Sekajugo

Collin Sekajugo a fait une entrée remarquée dans le monde de l’art. Le pavillon de l’Ouganda, où il présentait ses portraits grands formats, a remporté une mention spéciale à la Biennale de Venise 2022. Inédit pour une première participation nationale ! Sekajugo esquisse ses personnages sur fonds ornés de motifs tribaux ougandais, comme pour rendre hommage au patrimoine de l’Afrique de l’Est, encore trop peu connu du grand public.

GALERIE NATHALIE OBADIA- 45 000 – 50 000 € / 497 000 – 552 000 dh
Elladj Lincy Deloumeaux, La levée de rideau sur le plateau de Dakar, 2022, pastel gras, huile et acrylique sur toile, 255 x 150 cm

Elladj Lincy Deloumeaux

Lauréat des Beaux-Arts de Paris, originaire de Guadeloupe, Elladj Lincy Deloumeaux utilise le portrait pour redonner vie à ses souvenirs ou créer des atmosphères suspendues. Dans ses tableaux, les couleurs d’un vêtement fusionnent souvent avec l’environnement dans lequel évoluent les personnages. Il a exposé à Abidjan et participé en 2022 à une exposition collective à la galerie Perrotin de Dubaï.

GALERIE CÉCILE FAKHOURY – 24 000 € / 265 000 dh
Amina Agueznay, Detail works #13, 2022, laine, coton et écorce de palmier naturelle tissée, vagues plates et nouées, 50 x 50 cm

Amina Agueznay

La nouvelle série d’Amina Agueznay, réalisée à partir d’écorce de palmier tissée et de laine brute, est née d’une collaboration avec l’architecte Salima Naji qui réhabilite, depuis plusieurs années, le patrimoine vernaculaire du Sud du Maroc. Inspirées des motifs ornant les portes des ksour, les compositions végétales de l’artiste révèlent toute la beauté géométrique et la modernité graphique de cet héritage culturel millénaire. Amina Agueznay vit et travaille à Casablanca. Ses oeuvres matiéristes ont été exposées à New York, Paris ou encore Berlin.

LOFT ART GALLERY – 3 800 € / 42 000 dh
Maya Inès Touam, Nature morte à la grenade, 2020, impression d’art sur papier Hahnemuhle, 133 x 100 cm, Édition 3 plus 1 épreuve d’artiste (MT3-B)

Maya Inès Touam

Née en France de parents algériens, Maya Inès Touam utilise la photographie pour interroger les questions de créolisation et de réappropriation culturelle. La série Replica, créée à l’occasion de la 1-54, repose sur de savantes mises en scènes d’objets hétéroclites, s’inspirant des univers de Dalí et de Matisse. Elle a été nommée en 2022 pour le prix Découverte Roederer des Rencontres d’Arles.

THIS IS NOT A WHITE CUBE – 7 380 € / 81 000 dh
Ambrose Rhapsody Murray, Sipping clear rain from a trumpet flower, 2023, cyanotype sur soie, perles de verre, 373 x 261 cm

Ambrose Rhapsody Murray

Peintre et brodeuse autodidacte née à Jacksonville en Floride, Ambrose Rhapsody Murray a obtenu un bachelor en études afro-américaines à l’Université de Yale en 2018. Très influencée par le Black feminism, Murray travaille à partir de photographies coloniales qu’elle imprime sur textile ou tisse sous forme de larges tapisseries. Elle y questionne les stéréotypes qui entourent le corps des femmes noires dans l’imaginaire occidental. « Je veux trouver le moyen de témoigner des histoires enfouies dans les archives sans recréer un récit de violence abjecte », explique-t-elle.

SUPERPOSITION GALLERY – 23 000 € / 254 000 dh
Ismail Zaidy, Find your wings, 2023, photographie, tirage Fujiflex monté sur aluminium, 50 x 70 cm, édition de 5 plus 2 épreuves d’artiste

Ismail Zaidy

Remarqué par Hassan Hajjaj qui l’a exposé au Riad Yima de Marrakech, Ismail Zaidy propose une photographie épurée, graphique, aux couleurs pastel. Prises dans le désert d’Agafay ou sur le toit de la maison familiale qu’il a transformé en studio, ses photos mettent en scène les membres de sa famille dans des situations symboliques. Un jeune artiste prometteur.

MAÂT GALLERY – 2 900 € / 32 000 dh
Hyacinthe Ouattara, Improvisation sur un tapis de prière, 2022, nouage de tissus, tapis, 190 x 95 cm. Courtesy de l’artiste et 193 Gallery, Paris

Hyacinthe Ouattara

Artiste autodidacte remarqué pour sa pratique textile, le burkinabé Hyacinthe Ouattara a exposé en 2022 ses compositions de chutes de tissu et de fils noués à la Biennale de Dakar ou à la Biennale du Congo. Ses installations et sculptures en textiles torsadés forment un univers organique fait d’équilibres et de déséquilibres, qui symbolise la fragilité de la vie et la force des liens humains.

193 GALLERY – 6 000 € / 66 000 dh
Isaac Ato Jackson, koj.sei gold scarf, 2022, acrylique sur toile, 180 x 120 cm

Isaac Ato Jackson

Artiste montant de la scène ghanéenne, Isaac Ato Jackson explore la représentation du corps à l’ère digitale. Entre art abstrait et peinture figurative, le travail de l’artiste consiste à reproduire en sérigraphie des photos trouvées au gré de l’algorithme d’Instagram pour finalement s’intéresser aux attitudes et aux postures plus qu’aux identités. Le jeune talent poursuit actuellement son MFA en peinture au College of Art and Built Environment à Kumasi. Il signe à Marrakech sa première participation à une foire d’art contemporain.

NIL GALLERY- 7 000 € / 77 000 dh

 Juan Palao, Olivier Rachet, Chama Tahiri

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