Pour fêter ses dix ans, le Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (MAC/VAL, France) propose un premier rendez-vous osé, « Chercher le garçon ». Les artistes hommes y sont exclusivement célébrés et une centaine de plasticiens internationaux exposés.
On retrouve ainsi l’excellent Fayçal Baghriche et quelques incontournables comme Robert Mapplethorpe, Krzysztof Niemczyk ou Pierre Molinier. C’est que le mâle (dominant) est mis au centre des questionnements. En un foisonnement de près de 250 oeuvres, le MAC/VAL ausculte la notion de masculinité et cartographie « les différentes attaques et déconstructions du patriarcat hégémonique ». Pour explorer les alternatives. Pour sonder les frontières du genre. Avec l’installation vidéo Collages, Kader Attia se penche une fois de plus sur les problématiques du transgenre. Après avoir mené un travail saisissant sur les transsexuelles algériennes, il s’attarde aujourd’hui sur les hijras indien(ne)s, ni hommes ni femmes. Car « interroger le masculin revient aussi à interroger la féminité et toutes ces notions qui ne sont finalement pas naturelles mais qui sont des constructions sociales et culturelles », note le curateur Frank Lamy, qui précise : « Chercher le garçon est une sorte d’hymne à la liberté d’être soi-même ». Une exposition prolifique.
E.O.
